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Figurez-vous qu'ELLES... sont allées chez le coiffeur.

Parmi les figurines gallo-romaines en terre blanche de l'Allier, il y a des bustes d'enfants, d'adolescents, d'hommes et de femmes.

Les bustes féminins sont d'une grande diversité. Les potiers gallo-romains ont particulièrement soigné la réalisation des cheveux de ces dames.

La typologie réalisée par Micheline Rouvier-Jeanlin (Musée des Antiquités Nationales, devenu depuis Musée d'Archéologie Nationale de Saint-Germain-en-Laye) est essentiellement basée, pour les bustes, sur l'analyse de la chevelure et ne compte pas moins de cinq types,  huit groupes et cinq sous-groupes(voir les détails ci-dessous). C'est dire l'importance des cheveux qui sont, à travers le temps et l'espace, pour toutes les cultures et religions, objet de multiples symboles. Qu'en était-il chez les gallo-romains ? Quels messages véhiculaient ces diverses coiffures ? Ces questions demeurent, pour l'heure, sans réponse.

TYPOLOGIE DES BUSTES FEMININS

               CINQ TYPES

I. Cheveux relevés en haut diadème.

II. Cheveux relevés en larges bandeaux gonflés.

III. Cheveux en bandeaux plats.

IV, Cheveux tirés vers le sommet do la tête et divisés en deux coques.

V. Cheveux sans apprêt

                    HUIT GROUPES

      A. Avec boucles.

     B. Avec rouleaux,

C. Avec crêpés.

D. Avec doubles volutes,

E. Sommés d’un noeud de cheveux ou corymbe.

F. Sommés d'un « stéphané »

G. Avec ornement,

H, Sans ornement,

               CINQ SOUS-GROUPES

      Revers

a) avec chignon,

b) sans chignon,

c) tirés vers le sommet,

d) remontés en grosses mèches non torsadées

e) avec une large natte plate.

Figurez-vous qu’ELLES… sont aussi près de chez vous

Rares, vous en conviendrez, sont les musées qui possèdent par exemple une œuvre de Picasso, Rodin, Van-Gogh, Goya ou Vinci…

Par contre, les figurines gallo-romaines en terre blanche de l’Allier sont présentes dans de nombreux musées.

Environ de 40 à 250 de notre ère, des figurines ont été réalisées en très grande quantité dans les officines du centre de la Gaule, de Bretagne, de l’Oise, de Cologne (Allemagne actuelle) …  A partir de ces lieux de fabrication, ELLES ont été commercialisées sur tous les territoires occupés par les Romains où vivaient auparavant des Celtes.

De nombreuses fouilles ont mis et mettent encore au jour ces statuettes... qui se retrouvent ensuite dans les musées.

Nous vous proposons de participer à un recensement collaboratif des lieux où il est possible de découvrir des originaux de ces statuettes.

Lors de visites de musées, chaque fois que vous découvrez des figurines exposées, faîtes le savoir par l’intermédiaire du formulaire spécifique de ce site. Si vous avez l’autorisation de photographier, envoyez aussi vos photos. Peu à peu nous dessinerons tous ensemble la carte des lieux où il est possible de découvrir des originaux datant des 1^er, 2^ème et 3^ème siècles de notre ère.

Dernière information : la chasse aux figurines est ouverte toute l’année.

Vénus protectrice. Photo Dominique Boutonnet

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